Morgane G. Grey | Loading...75%

Je veux être qui je veux. Mais je suis qui au fait ?

Nom(s) :

Grey. Il s'agit là d'une petite famille très peu connue, que ce soit dans le monde magique ou dans l'autre, domicilée au nord extrême de l'Ecosse dans les îles Orkney. La famille Grey est une des très nombreuses branches descendant des Callahan.

Prénom(s) :

Morgane Gwenaël. Morgane est le prénom que sa famille adoptive lui a donné. Gwenaël a été choisit comme deuxième prénom en mémoire de sa mère biologique, décédée lors de son accouchement.

Surnom(s) :

"La Méduse", en référence à la Gorgonne de la mythologie grecque qui pétrifiait les humains, les changeant en pierre d'un regard. Les habitants de l'île ont été les premiers à l'appeler ainsi, puis ses grands-parents, puis ses parents. C'est sous cette appellation qu'elle est la plus connue dans les couloirs de l'école. Ce n'est certes pas très glorieux, mais Morgane s'y est habituée, sachant qu'au fond, il n'est pas si injustifié...

Âge :

18 ans.

Date & Lieu de Naissance :

22 Octobre 1990, à Helmsdale, sur la côte nord-est de l'Ecosse.

Statut :

Elève de cinquième année.

Groupe :

Scelerus

Il paraît que je me cache. Qui suis-je donc vraiment ?

Avatar :

Christina Ricci

Pseudo/Surnom :

Lady Beard

Âge :

19 ans

Sexe :

Féminin

Comment avez-vous connu Old Knowledge ?

Bazzart

Des commentaires ?

RrrrronRrrron...

Personne n'est parfait. Surtout pas moi.

Pouvoir :

Morgane contrôle la douleur, elle la créée dans l'esprit d'autrui. C'est une douleur qui lui vient de l'interieur, la douleur qu'elle transmet est donc d'autant plus puissante si elle-même souffre où qu'elle est en colère. Ce pouvoir se concretise par le regard. Il est nécéssaire que Morgane ait un contact visuel avec les yeux de la personne qu'elle veut faire souffrir (bien que ce pouvoir se soit rarement exprimé par sa volonté). Il peut s'agir de douleur physique aussi bien que de douleur psychique, comme le désespoir ou la terreur. Le type de douleur infligé varie celon l'état d'esprit même de Morgane.
Et comme tous les descendants des Callahan, Morgane est télépathe. Elle peut entendre les pensées des autres et communiquer avec eux par le biais de l'esprit. Mais l'esprit d'une personne est une chose infiniment complexe et intime. Pénétrer dans l'esprit de quelqu'un est une forme de viol, surtout si cette personne n'en est pas avertie ou conscentente. Aussi Morgane a-t-elle apprit à ne pas s'insinuer dans l'esprit d'autrui, ni à chercher à l'entendre si celui-ci n'en a pas le désir. Ce pouvoir est plus du potentiel que de la réelle pratique.

Objet :

L'objet dont elle a appris à se séparer au cours de son apprentissage est le foulard noir avec lequel elle a grandit sur les yeux. Elle a grandit dans une cécité quasi-totale, se servant de ses quatre autres sens et vaguement de sa télépathie pour vivre. Jusqu'à sa troisième année, elle a principalement appris à comprendre son pouvoir, mais devait néanmoins garder ce foulard nouer autour du poignet ou du cou pour le canaliser. Ce n'est que très récemment qu'elle a la capacité de réellement s'en séparer, ce qu'elle évite tout de même de faire par peur de perdre à nouveau le contrôle.

Traits de caractère dominants :

INTROVERTIE
DISCRETE
COMPREHENSIVE
MATURE
COURAGEUSE
FIERE
JALOUSE
RANCUNIERE

MYSTERIEUSE

Il est unique parce que :
Son pouvoir se dégageant principalement de ses sentiments, Morgane a appris à les contrôler. Sans les refouler, elle s'en détache et les noie au plus profond de son âme. Il est donc très rare de voir la moindre forme d'expression sur son visage. Il est toujours neutre, impassible, de marbre. De même, lorsqu'elle parle, ce qu'elle ne fait jamais pour ne rien dire, sa voix est tout le temps de timbre égal. Bien sûr, il arrive que quelques signes trahissent parfois sa concentration, ses efforts pour contrôler un élan de colère, ou une peine renouvellée, tels que ses lèvres qui se pincent, ses sourcils qui se froncent, ou ses doigts qui se crispent. Il n'est donc pas impossible de lire dans le livre secret de Morgane. Encore faut-il en apprendre la langue.
Morgane a peur de peu de chose ou de personne autour d'elle. Elle a conscience que peu de personnes peuvent lutter contre la souffrance. Elle le sait pour voir tous les jours des personnes chercher de l'aide autour d'eux pour supporter leur propre douleur. Et elle le sait pour tous les jours combattre de toutes ses forces celle qu'elle a le pouvoir d'infliger. Et c'est bien cela, sa seule, véritable peur : elle-même. Ce qu'elle est capable de créer. Elle ignore d'où toute cette souffrance provient, si ce n'est qu'elle vient d'elle-même. Elle ignore pourquoi elle grandit avec les sentiments, qui sont ses sentiments propres. Elle sait que quelquepart, cette douleur qu'elle inflige est la sienne. Elle se souvient d'avoir ressentit du plaisir à projeter cette souffrance sur quelqu'un d'autre. Elle sait qu'elle doit se battre contre ce plaisir. Qu'elle doit se battre contre cette douleur. Se battre contre elle-même...
Bien qu'étant froide et renfermée, cela n'empêche pas Morgane de se rendre serviable auprès des autres, s'ils ont besoin et acceptent son aide. Il lui est arrivé de guider quelques nouveaux n'ayant pas trop peur d'elle dans les couloirs encore inconnus pour eux. D'aider un élève à ramasser ses affaires lorsqu'elles sont tombées. D'être une oreille attentive à des fardeaux ayant besoin de s'exprimer à une antité fiable et discrète. A finir ses devoirs dans une matière qu'il gère mal. Mais surtout Morgane a souvent, et toujours à partir de sa quatrième année, protégé les nouveaux élèves du bizutage infligé par certaines têtes brûlées de l'école. Pour en avoir elle-même beaucoup souffert avant de venir ici, c'est la forme d'injustice qui la révolte le plus. La plupart des élèves de son année, de l'année supérieure et inférieure, savent de quoi elle est capable, certains pour en avoir souffert alors qu'elle ne se contrôlait encore que vaguement. Et elle doit l'avouer, elle tire une certaine satisfaction d'utiliser ce genre de menace pour refroidir les esprits.
Morgane est, a été, et sera probablement toujours une personne solitaire. Les personnes s'étant moqué de l'étrange foulard qu'elle portait sur les yeux et de son éternelle phobie de sentiments ne sont naturellement pas les premiers designés pour une amitié à long terme. Ceux qui ont eut le malheur d'être au mauvais endroit au mauvais moments (allez savoir, en face d'elle lorsqu'elle perdait le contrôle de son pouvoir) ont tendant désormais à l'éviter comme la peste. Et ceux dont la curiosité a été piquée par sa discretion et son mystère ont rapidement été décus de voir qu'elle est bien aussi froide qu'elle en a l'air. Les irréductibles sont rares. Quelques personnes admirant sa capacité à sans cesse se battre contre elle-même, s'amusant gentillement de ce comportement d'extra-terrestre, ou reconnaissants d'un coup de main qu'elle leur a fournis, comptent parmis ses amis aussi nombreux que les doigts de la main droite.
Il est une chose que Morgane ne tolère réellement pas, encore moins que l'injustice. Que l'on entre dans sa chambre. Elle considère ce lieu comme extrêmement intime et privé. Chaque objet, chaque espace aussi confiné soit-il est gorgé de sa présence et donc extrêmement dangereux. Entrer dans sa chambre est comme pénetrer dans son âme, qu'elle a elle-même un mal de chien a gerer. Tolérer un corps étranger en ce lieu est hors de question, la simple idée la dégoûte et la révolte.

Tout le monde à une histoire. Je suis tout le monde.

Anecdotes

29 Octobre 1990, Grieveship Road, Stromness, Orkney Islands, Scotland :
Deux femmes avoisinnant la trentaine se tenaient l'une près de l'autre entre les numéros 48 et 51, parlant à voix basse et fébriles. Mmes Thurson et O'Finday étaient toujours promptes à se rencontrer au moindre ragot qui pointait le bout de son nez (et Dieu savait que les rumeurs allaient vite sur ces îles). Un pacte implicite semblait être passé entre les deux voisines, tous les pretextes étant bons pour se retrouver entre quatre yeux, à celle qui saurait en première ce que l'autre ignorait encore...

_... ne l'avez donc pas encore vue. Oh Sinead ! Cette semaine était la seule au monde où vous n'auriez pas du ne pas venir au marché ! La fille Grey a apporté sa gamine...
_Vraiment ?!

s'exclama Sinead en noyant son élan de jalousie dans un éclat d'étonnement.

_Vous auriez vu la pauvre enfant ! Une ravissante petite chose aux joues fraîches et aux boucles brunes. Mais elle a souffert d'une mal-formation pendant la grossesse. La petite est aveugle. La fille Grey avait noué un foulard autour des yeux de l'enfant... Vous auriez vu la pauvre Grey! C'est révoltant! Elle était toute chamboulée rien que d'en parler! C'est sa soeur la véritable mère de la petite. C'est elle la coupable! Cette irresponsable a tellement bu pendant la grossesse que la folle n'a même pas survécu à son accouchement!... Et bien quoi? Sinead, pourquoi cet air narquois?

La commère avait soudainement abandonné son air outré face au sourire satisfais de sa voisine.

_La Méduse portait donc bien un foulard...
_Je vous demande pardon?
_C'est de la Méduse dont vous me parlez, Claire. N'avez-vous donc pas eut de nouvelles de Helmsdale?... Par d'autres que les Grey?
_Et bien non! Dîtes, je vous prie!

de toute évidence, la commère n'était pas réjouie que Sinead ait elle aussi son bout d'informations.

_Le révérend Highsworth est revenu des terres par le même ferry que la fille Grey. Il a montré un article des Faits Divers du Helmsdale's à Fridson. Vous savez le patron du Springfield's Pub. Figurez-vous qu'il y a eut un événement des plus macabres le même jour et au même hôpital où la Méduse est née. Le Stafford Hospital était déjà en sous-effectif, et ils ont perdu un de leur trois derniers médecins ce jour-là. Il était cardiaque, et ce serait le stress d'un accouchement difficile qui l'aurait achevé. Le peu d'infirmières présentes auraient été trop peu experimentées pour le sauver lui, où la patiente. Elle ont tout juste pu prendre soin du bébé... Et le père... Ah!

Sinead eut un rire sarcastique. Sa voisine ne tolérait pas cet excès de suspense.

_Eh bien, oui? Continuez!
_Le père a été mis en soin psychiatrique. Il n'aurait pas supporté le choc causé par la mort de sa femme. Et il ne cessait pas de parler de ses yeux... des yeux de l'enfants...
_La mort de sa femme et la mal-formation de sa fille, bien sûr, il y a de quoi devenir fou.
_Vous ne m'avez pas écoutée Claire. Il ne parlait pas de sa mal-formation. Il parlait de ses yeux. Il disait qu'elle avait les yeux du Diable...

Sinead avait prononcé ces derniers mots avec le plus grand serieux. Un lourd et pesant silence tomba sur les deux voisines. Sur les îles, on ne plaisante pas avec ces choses là. Après un moment, Claire demanda d'une voix incertaine...

_Qu'en pense le révérend.
_Il refuse de prêter fois à ce qu'il apelle "les divagations de la presse"... Mais il se voile la face. Mon mari m'a dit hier. Le révérend Highsworth a refusé de baptiser la Méduse...

08 Juillet 1999, alentours de Tenston, Loch of Harray, Orkney Islands, Scotland :
Sur les hautes pentes herbeuses qui entouraient le Loch, une gamine qui ne devait pas avoir la dizaine était accroupie face à l'étendue d'eau. Ses longues mèches brunes volaient dans le vent, son teint pâle répondait au ciel couvert de nuages sans couleurs. Son visage était calme, serein, paisible. Elle semblait dans son élément, savourant les raffales d'air froid et humide qui prenaient de la vitesse pour passer la colline de Tenston, le bleu profond et opaque du lac en contrebas, que le reflet du ciel rendait gris acier. Loin en face d'elle, sur les collines cachant Russland et Vetquoy Road, l'herbe et quelques arbres tenaces ondulaient également sous les assauts du vent.
Morgane savourait ces moments. Ces trop rares moments de solitude où elle n'était pas obligée de porter ce foulard pour lui masquer la vue. Où il n'y avait personne pour lui rappeler que les autres avaient le droit de voir. Où il n'y avait aucune voix s'emplissant soudain d'une crainte éffacée lorsque l'on s'adressait à elle. Où elle n'était pas emplie de l'insoutenable inquiétude de faire souffrir une personne autour d'elle. Son esprit était au repos, son corps semblait se ressourcer de chaque vague d'air vivifiant que lui apportaient les raffales du vent du nord...

_Ne te retournes pas chérie.

Au travers du vent uqi sifflait dans ses oreilles, la voix de sa mère, inquiète et tendue, lui était parvenue. A la fois avec hâte et contre-coeur, Morgane remit en place le foulard qu'elle avait abaissé sur sa gorge. La lumière claire du jour, les couleurs pleines du Loch, les formes caressantes de l'herbe ondulante, tout disparu... Pour lui ré-apparaître au-travers des yeux de sa mère.
Les Callahan, dont descendaient les Grey, étaient tous télépathes. Bien que ces dons sautaient parfois des générations, ce n'était pas le cas dans la famille Grey. Tous pouvaient lire l'esprit des autres, ils formaient une seule et grande âme, et lorsque l'un des leurs souhaitait s'en isoler un instant, personne ne forcait ses pensées. C'était une coutume très ancienne chez les Greys, le respect de la pensée d'autrui. Dans cette symbiose psychique, lorsqu'elle était dans sa maison, son foulard n'était plus un handicap. Elle voyait le monde à travers les yeux de sa famille. A travers le regard pragmatique, attentif à chaque détails de sa mère, celui plus artistique, porté sur les formes et les couleurs de son père, celui à plus courte portée, restreint et flou de ses grands-parents. C'était ce qui se passait alors que sa mère venait s'accroupir auprès de sa fille adoptive. Morgane revoyait le même paysage accidenté auquel elle venait de fermer les yeux, mais les couleurs étaient comme plus fades, les bords des collines comme plus accentués, l'eau du lac comme plus noire et proche...

_Le déjeuner est près Morgane... On y va?
_Oui Maman.

Et les deux femmes de se lever s'en retournant vers la maison, la fille marchant dans les pas montrés par sa mère...